Au travail, il n’est pas impossible que l’envie s’évapore.
Sans envie, il ne reste plus que la mécanique. Ça te parle ?
L’envie est le moteur de ce qui compte le plus pour nous : l’innovation, la création, la transmission.
Sans elle, tout devient répétitif, automatique, et bientôt, insupportable.
Si ton travail devient une mécanique vide de sens, il finira par te broyer.
Tu avanceras en mode autopilote, ou pire, rouleau compresseur, écrasant peu à peu ce qui faisait ta motivation.
J’ai l’impression d’avoir mis le doigt sur une des raisons qui peut mener à cet état. Et pour y remédier, il va falloir faire équipe.
Pourquoi l’envie s’efface-t-elle ?
Quand on prend un nouveau poste, on est chargé à bloc. On veut tout donner, tout prouver. On pourrait abattre des montagnes…
Sauf que personne n’a jamais abattu de montagne.
Pas seul, en tout cas.
Le problème, c’est que ça, on ne le sait pas encore.
Nos ambitions, nos motivations, viennent façonner la réalité à notre manière.
On construit son envie comme une démonstration de son talent, une déclaration de sa vision individuelle.
Mais le temps passe.
Les vrilles que l’on avait déployées ne trouvent pas à quoi s’accrocher.
La branche ploie, puis s’effondre sous son propre poids.
La récolte est foutue.
La métaphore de la vigne
Regarde une vigne.
Elle pousse en lançant de petits tortillons, appelés vrilles, qui s’accrochent à ce qu’elles trouvent pour grimper et s’élever.
Mais si ces vrilles ne rencontrent rien, si elles s’élancent dans le vide, elles s’enroulent sur elles-mêmes, fermées comme de petits poings, inutiles .
C’est exactement ce qui se passe avec ton envie au travail.
Si tu projettes ton envie là ou il n’y a rien, personne, tu ne trouveras rien à quoi t’accrocher. Tu cherches un point d’ancrage, un relais, une autre main… mais rien.
Tu es tout seul avec ta vision. Ton poing se referme.
Tu n’as plus envie.
Une approche pour garder l’envie vivante
Que tu sois nouveau dans ton poste ou là depuis des années.
Que ton envie soit débordante ou prête à s’éteindre.
Il y a un moyen de la nourrir, de la protéger, et de lui donner un vrai terrain pour s’épanouir.
Une approche où l’envie ne repose pas sur toi seul, mais sur un écosystème.
Où les vrilles trouvent à s’accrocher, où les mains tendues se rencontrent.
C’est cette approche que je veux te proposer.
Comment éviter ça ?
La clé, c’est de savoir dès le départ sur quoi tes “vrilles” vont s’accrocher.
Ensuite, tu dois chercher un équilibre avec ta vision personnelle.
Un point d’ancrage : la vision collective
C’est le projet de ton entreprise, le rêve de ton équipe, ou encore le fantasme de la dirigeante. Peu importe, tant que c’est partagé. Pas par une ou deux personnes, mais par un grand nombre.
Pas besoin que ce soit écrit dans un manifeste ou poli par une agence de com. Ca peut être brut, imprécis, bancal… tant que c’est fédèrateur.
Ce n’est pas pour autant un dogme, une vérité absolue, mais une direction, une dynamique vers laquelle tout le monde avance, avec ses nuances et ses propres interprétations.
Ce n’est pas parfait.
Ton propre cap : la vision personnelle
Elle est ton expression, issue de ton talent, ton expérience, tes rêves, tes limites, et même tes incompréhensions.
Elle évolue avec le temps, mais elle a son cap.
Ce n’est pas une trajectoire millimétrée, et il y a parfois des bugs, mais elle est à toi.
Riche de tout ce qui te rend unique.
Le point de rencontre entre les deux
C’est le “sweet spot” où ta vision entre en résonance avec tout ou partie de la vision collective.
Tu n’as pas besoin de te fondre totalement dans la dynamique existante mais juste d’y trouver ta résonnance.
Si tu tires dans une direction opposée, tu te heurteras à un mur.
Si tu veux la faire dévier radicalement, ton envie s’épuisera vite.
En revanche, si tu influes doucement mais constamment sur les éléments qui te motivent, tu vas nourrir la vision collective… et elle nourrira la tienne.
Et si c’était ça, la clé d’une envie durable ?
Ce n’est pas une formule magique ni le mouvement perpétuel;
Mais c’est une dynamique vivante, qui fait que ton envie a encore de belles heures devant elle.
Tu veux un exercice concret pour y arriver ?
Si tu es motivé par cette approche, laisse un commentaire sous ce post ou shoot moi un email et je t’envoie la consigne d’un exercice simple pour démarrer avec tes collègues (quelque soit la taille de ton équipe, ton job ou ton secteur d’activité).
Tu veux aller plus loin ?
Voici un article sur les profils de curiosité au travail :
La curiosité au travail est l’articulation de l’envie, de l’intuition, de l’exploration, du partage et de l’expérimentation. Je te parle de chacune de ces dimensions dans ma newsletter “Vivisection”. Si tu veux en faire un système pour rendre ton organisation ou ton équipe plus performante, je propose des formations et des accompagnements sur le terrain.
Tu peux m’écrire à : ronan@supersuper.fr